Le cha dao "voie du thé" est sans aucun doute le résultat de l'interaction de trois écoles de pensée : le confucianisme, le taoïsme et le bouddhisme.
Le taoïsme et le confucianisme sont nés au IIIe siècle pendant la période des Royaumes combattants, à la fin de la longue dynastie des Zhou, qui a favorisé le développement de ces écoles.
Ce sont les moines bouddhistes qui ont planté de nombreux théiers dans les jardins de leurs monastères et qui les ont entretenus avec beaucoup de talent. Ce sont eux qui ont diffusé le culte religieux et rituel du thé en Chine et à l'étranger.
Les moines buvaient le thé comme une méditation zen alchimique et les maîtres du thé méditaient sur l'art du thé qu'ils créaient.
L'objectif de la cérémonie du thé est de partager une tasse de thé chaleureusement choisie avec les invités qui souhaitent présenter leurs respects, en mettant l'accent sur les manières de l'interprète et l'élégance de l'occasion, le tout dans la plus grande simplicité.
Il n'y a pas de sentiment religieux ici. Ce qui compte, c'est l'équilibre intérieur et le lien avec la nature. En Chine, où le thé est une boisson de tous les jours, le thé est préparé dans une gai wan "tasse avec couvercle", également appelée "zhong", où l'eau bouillante est versée directement dans le bol de thé et où les feuilles de thé sont recouvertes pour éviter qu'elles ne soient avalées lors de la consommation.
Les mêmes feuilles sont infusées plusieurs fois dans la journée, ce qui est la méthode la plus courante. Lu Yu a été le premier à expliquer comment faire et boire le thé, détaillant tous les "24 ustensiles", à l'eau qui doit être pure, aux feuilles de thé récoltées de la bonne manière, au bon endroit et au bon moment, en poudre ou galette, et enfin à la mousse légère.
Il estime que "le thé est une boisson pour les personnes raffinées et élégantes" et rejette la manière populaire de boire du thé en y ajoutant des "herbes de mauvaises qualités". Bien qu'il définisse l'endroit idéal pour consommer le thé comme étant dans la nature, sur une montagne ou au bord d'un ruisseau, un endroit apprécié pour les moines qui méditent, il ne fait aucune mention d'une quelconque influence Chan, mais il est clair que sa méthode est en parfaite harmonie avec la spiritualité bouddhiste.
Le thé est étroitement lié au bouddhisme Chan et était bu par les moines pour méditer. Ainsi, le développement des cérémonies monastiques avec la nouvelle boisson s'est fait pour des raisons physiologiques "veille" et, surtout, sur le plan social, par la constitution de communautés à l'intérieur et à l'extérieur du monastère avec des lettrés bouddhistes ou laïcs.
Origines du gong fu cha
Gong fu cha, qui se traduit par "pratique pour maîtriser la préparation du thé", a la même sémantique que le kung fu cha et se définit comme la maîtrise du temps et des manières associées au respect de la nature.
On pense qu'il est né sous la dynastie Song au Xe siècle et qu'il s'est développé sous la dynastie Ming à partir du XIVe siècle. Il s'agit d'une méthode, ou d'un art, d'infuser et de boire du thé, plutôt que d'un rituel qui n'a rien de religieux ou d'événementiel.
Au fond, le thé, ou plutôt la façon dont il est préparé et bu, transcende l'état d'esprit et le corps. Où le gong fu cha a-t-il été inventé ? Certains historiens la situent dans la province du Fujian, d'autres plus au sud, à Chaoshan, dans l'est de la province du Guangdong, plus précisément dans la ville de Chaozhou.
Le thé Chaozhou Gong fu cha correspond aux méthodes originales du Gong fu, qui est devenu un creuset d'influences de la Chine, de Taïwan et du Japon, et qui est maintenant quelque peu différent.
L'originel était moins raffiné et, surtout, le thé de l'époque n'était pas toujours de la meilleure qualité et le seul but du Gong Fu était de l'améliorer ou, tout simplement, de faire le meilleur thé possible. Aujourd'hui, les thés oolong et pu-erh sont les plus utilisés.
Gong fu cha de nos jours
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Les accessoires minimums nécessaires :
- Une toute petite théière (15 cl) pour l'infusion, de préférence en terre cuite poreuse (la fameuse "théière à mémoire").
- Un pot avec une passoire.
- De grandes tasses pour apprécier le parfum du thé.
- De très petites tasses de dégustation à l'intérieur blanc ou clair pour apprécier la couleur de l'infusion.
- Également une bouilloire, ainsi que le thé de votre choisi.
Bien que des théières de Yixing aient été introduites jusqu'à présent, les théières de Chaozhou sont préférées. La théière est placée sur un plateau ajouré, appelé "bateau à thé", dans lequel on verse l'eau. Le thé est infusé trois fois pendant une, deux et trois minutes, libérant divers arômes jusqu'à ce que les feuilles de thé appauvrissement.
On comprend que la préférence aille aux grands crus. En fait, les feuilles de thé de très bonne qualité peuvent être infusées davantage. Réchauffez d'abord tous les récipients avec de l'eau chaude. Les feuilles sont ensuite rincées à l'eau chaude pendant un temps très court et jetées.
La deuxième infusion est versée dans des récipients à l'aide d'une passoire pour une parfaite homogénéisation et servie dans une grande tasse pour sentir l'infusion, puis dans une petite tasse, en petites quantités, le thé est très concentré.
Wu wo cha
Le gung fu cha est le rituel le plus populaire en Chine, mais on connaît également le wu wo cha, plus philosophique, dans lequel il est demandé aux participants d'oublier toutes leurs connaissances, possessions et apparences et d'être complètement égaux dans le groupe.
Le Wu Wo Cha a été créé à Taiwan en 1990. On peut partager un thermos, une théière et une tasse dans un endroit quelconque, mais on est loin de l'art du thé gung fu cha.
En conclusion, la cérémonie du thé Gong Fu Cha est une tradition ancienne en Chine qui se pratique encore aujourd'hui. Cette pratique est appréciée pour ses avantages pour la santé, notamment pour sa capacité à réduire le stress et à améliorer la concentration. Le Gong Fu Cha est également considéré comme une forme d'art, et les participants de la cérémonie mettent en avant leur créativité.